travers(é)es 7

1994 – série de 12 travaux – 195 x 80 cm – colle et pigment noir sur film polyester

Travaux réalisés sur film transparent souple, sur lequel est déposé un pigment noir qui adhère sur des filets de colle à demi-sèche.

« […] lorsque le corps de la baleine est encore intact, vous pouvez y gratter du doigt une matière infiniment mince, transparente, semblable, aux plus fines lamelle de mica, encore qu’elle ait la douceur et la souplesse du satin avant qu’elle ait séché, car alors elle se resserre, s’épaissit et devient plutôt dure et cassante. […]
[…] cette pellicule, pareille à un mica extrêmement mince recouvre, je le reconnais, le corps entier de la baleine, mais on ne doit point tant le considérer comme sa peau que comme la peau de la peau, pour ainsi dire. […]
[…] En certains cas, pour un oeil prompt et observateur, ces hachures, tout comme dans les véritables gravures, ne sont que le fond de bien d’autres dessins […]
[…] Entre autres phénomènes présentés par l’extérieur du cachalot, il n’est pas rare que les stries parallèles de son dos, et plus spécialement de ses flancs, soient à demi brouillées par des éraflures profondes, irrégulières et comme tracées au hasard. »
H. Melville, Moby Dick.

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détail

 

travers(é)es 6

exposition chez Irène Jouhet-Soler 1994